lundi 23 août 2010

Melbourne: THE place to be !!!

Déjà quasiment deux mois que je me suis envolée de Calcutta direction Melbourne, capitale du Victoria...
Moi qui pensais que j’allais retrouver les habitudes de vie bien de chez nous, qu’après l’Inde, la surprenante, la déstabilisante, je ne pourrais pas être dépaysée par les coutumes australiennes, je me suis bien fait bernée et cela m’apprendra à sous-estimer le potentiel étonnant d’un pays et de ses habitants!!!

Voici donc quelques généralités australiennes recueillies ces derniers 60 jours (Bah oui, ce n’est pas parce que je n’ai rien écrit depuis un bail que je n’ai pas pensé à vous... je préparais, je listais, j’affinais, pour pour mieux vous surprendre justement !!!)

- L’australien va se lever à 5h30 tous les matins même s’il ne commence à travailler qu’à 8h30 car à 6h, monsieurs-dames, l’australien fait son jogging, et en tenue s’il-vous-plait !!!

- L’australien, au petit déjeuner, met de la Vegemite sur ses toasts (mixture marronâtre à goûter (ce n’est pas l’envie qui m’en manque...) avant de quitter ce pays!!!)

- L’australien part ensuite travailler en s’arrêtant au Coffee Shop du coin, passage obligé, prendre son “large skinny soy weak latte with 2 sugars extra hot” (heu un café quoi?!), ici la culture du take-away est à son apogée, celui qui se ballade le matin sans sa tasse en carton est (presque!) montré du doigt comme s’il était sorti de chez lui sans mettre ses chaussures !!!


- Parlons en tiens des chaussures... l’australienne (quoique étonnament l’australien n’a pas de honte à faire de même...) a forcément dans son placard une paire de UGG, ces bottes en daim fourrées qui ont la même taille et la même forme que vous fassiez du 36 ou du 42... Associez les avec un jogging à la couleur passée et vous serez complètement in !!!

- J’oubliais, en entrant dans le Coffee Shop, l’australien vous aura accosté avec un rapide et efficace “Hi, how are you?!” (d’autres versions similaires telles que “Hi, how are you going?!” sont envisageables), l’australien se passionne pour votre humeur du jour… et en vous quittant, il vous gratifiera d’un “TAAA!” bien sonore (diminutif de “Thanks”, qui est (déjà!) un diminutif de “thank you!) ou si vous êtes chanceux d'un “Cheez!” (ne souriez pas, personne n’essaie de vous prendre en photo!)

- Le collégien australien va, lui, chercher, dans son uniforme trois pièces avec cravate à l’effigie de son école, son chocolat chaud au Coffee Shop, take away of course et servi avec 2 marshmallows !!!

- La collégienne, elle, est plus provocante et remonte sa jupette à carreaux de deux trois tours d’élastique pour dévoiler quelques centimetres de cuisses, wouuuh !!!

- Et tout ce beau monde se retrouve bloqué sur l’escalator de Flinders Street Station, car une parisienne voulant pourtant bien faire n’a malencontreusement pas encore compris que dans ce pays, on roule à gauche donc automatiquement, on se met du côté gauche de l’escalator pour ne pas gêner ceux qui sont pressés !!!

- Après le travail, l’australien va faire ses courses au Woolworth du coin (ou au Coles!) et il n’est pas difficile, il prend dans son panier tout ce qui est “Fat free”, “Gluten free” (en gros les trois quart du magasin), car l’australien fait attention à sa santé!

- Mais l’australien aime boire (euphémisme) alors il a créé les Liquor Shop, dans lesquels il peut acheter des bières et de mauvaises vinasses à des prix exhorbitants pour nous pauvres français !!!

- Et comme vous l’aurez compris, l’australien aime faire les choses tôt alors il dîne à 18h30, commence sa soirée à 19h, est bourré à 22h et va se coucher à 22h30 !!! (heure à laquelle le petit français sort de chez lui et ne comprend pas pourquoi la ville est déserte !!!)

- Le soir, l’australien va au cinéma et commande en même tant son ticket d’entrée, une verre de vin et un bol de pop-corn: indissociables !!!

- Le samedi matin, l’australien met son écharpe jaune, couleur de l’équipe locale qu’il supporte (bleue ou rouge ou ...): c’est un arc-en-ciel dans le tram direction le stade pour voir le match: activité nationale !!!

- Et comme l’australien est propre, discipliné et n’a pas envie de se prendre la tête, il a créé les toilettes publics,gratuits, omniprésents à chaque coin de rue, propres, avec du papier toilette à foison, de la musique d’ambiance et des chasse d’eau tactiles (ça vous laisse rêveur hein?! Plus besoin d'entrer l’air de rien au Macdo et de filer sans rien commander !!!)

- What else ?!


Après ce pamphlet en 14 actes, vous devez vous dire “What the f*** she doesn’t come back in France?!” mais figurez-vous qu’après un mois d’adaptation chaotique, je me suis prise d’amitié pour cette ville aux influences bien anglo-saxones, ses maisons victoriennes, ses cafés cosy, son ciel bleu d’hiver, ce melting pot qui nous donne l’impression d’avoir un pied sur chaque continent et je pourrais, si vous n’étiez pas déjà fatigués de me lire, vous faire maintenant l’apologie de l’australie et des australiens qui ont le Coeur sur la main (hooo my lovely Jean qui m’a accueillie à bras ouverts dans sa collocation, qui m’aide à déménager alors qu'il y a quelques semaines, on se connaissait à peine !!!)

Après une période d’essai, l’Australie m’a accepté en CDD jusqu’à fin Décembre !!!
Embauchée à la “French Fantasies” où l’accent frenchie fait rêver les quinquas, qui repartent la baguette sous le bras, j’ai aussi gagné mon ticket pour un retour en Asie…

… on dirait bien que l’aventure continue !!!

dimanche 4 juillet 2010

It’s just the begining...


Voilà... C’est fini...

Mais... en fait non ! Ce n’est que le commencement...

Nous faisons maintenant partie de la grande famille HSP, (j’ai même mon pull en laine brodé Howrah South Point !), bien sûr nous donnerons des nouvelles, nous enverrons des photos, des cartes postales et puis nous reviendrons !
Les babous auront grandis, certains seront partis construire leur vie loin du cocon de l’association, mais l’esprit sera toujours le même et, pour sûr, nous serons accueillis comme il se doit en Inde, c’est à dire mieux que bien !

C’est les larmes aux yeux que nous quittons ceux avec qui nous avons partagé ces 6 mois de vie en communauté, ceux qui nous ont tout appris du quotidien, des rites et coutumes et qui n’arrêtent pas de nous remercier alors que nous leur devons tant !


En attendant, la vie continue en Inde où la pluie est devenu l’ennemi à abattre ! Quelle idée j’avais en espérant l’arrivée de la pluie qui rafraîchirait l’atmosphère... J’ai encore tant à apprendre !!!
Les Indiens eux sont blasés... On peut les classer en deux catégories : Il y a les premiers qui adopte l’attitude anti-pluie : K-way intégral style salle d’opération dans une bonne série médicale américaine, parapluie greffé au bout du bras qui ne gène en rien l’utilisation d’un vélo, portable soigneusement rangé dans un sac plastique... Les seconds se sont résignés depuis longtemps à être trempés et semblent ne même plus le remarquer! Enfin, certains émettent quelques signes de résistance : sac en plastique visé sur la terre : Pour rien au monde je ne ruinerais mon brushing !!!!
En attendant, il est temps de partir, mes vêtements commencent à moisir... 98% d’humidité dans l’air (selon le Times indien que j’ai eu largement le temps de feuilleter dans le bureau sur-climatisé de Jean-Louis, notre cher Consul (Qui depuis une semaine ne s’appelle plus Jean-Charles !)...)

Dans le Kolkata trempé, boueux et glissant, nous avons passer une semaine érintante ! Entre Consulat et bureau d’enregistrement des étrangers, tous, Indiens et Français, se sont alliés pour me faires stresser jusqu’au dernier jour : grève, perte de mon dossier, photos qui ne sont pas aux normes, imprimante qui fait des siennes... Il n’est pas aisé d’obtenir l’autorisation de quitter ce pays !!!!
Mais, plusieurs heures d’attente plus tard dans un état proche de la décompensation psychique, je gagne le droit de m’envoler vers l’Australie avec en prime mon ticket pour la prochaine couverture des « Fous de l’Inde » !!!!

J’ai décidé de voyager léger (pour une fois !) et j’ai donc réussi à écouler mes 17 kilos en trop entre sacs refilés à des volontaires en partance vers la France et colis envoyés par la Poste...!!!!
La Poste... (soupir) vous verriez la tête du carton, humide, scotché puis entouré d’un morceau de tissu cousu sur lequel des sceaux de cire sont posés, l’adresse écrite au marqueur baveur (Heu... et s’il pleut ?!!) et les papiers pour la douane nonchalament cousu sur le dessus... On y croit !

Merci à ceux qui lisent (encore !) mes articles !!!!
L’aventure continue depuis Melbourne... Data !!!! (A bientôt !)

dimanche 27 juin 2010

Voyage, voyage, plus loin que la nuit et le jour...( !)

26 Juin 2010, Kolkata

Après des heures de négociations houleuses pour établir des dates, un trajet et un budget qui correspondent à chacune, encore quelques heures à réserver les billets de trains dans une boutique d’Howrah où nous avons épuisés les propriétaires et leur connexion internet (qui n’était déjà pas bien vaillante !), après avoir déposé sur le comptoir moins de 20 euros par personne pour 10 jours de voyage en train couchette.... L’heure du départ a sonnée !!!!
Direction Khajuraho, ses temples Jaïns et Hindous, regroupés en groupes aux différents coins de la ville, leurs sculptures érotiques qui ont fait la renommée de ces modèles d’architecture, de précision et de beauté à l’état brut...
Nos rêves étaient hantés par LA ballade à dos d’éléphants (fantôme) dans le parc naturel situé à quelques kilomètres de la ville : apparement c’est chose de plus en plus rare en Inde... (Vivement la Thaïlande !!!)
Nous nous sommes consolées tant bien que mal en allant pique-niquer près des Raneh Falls, des chutes d’eau (presque à sec à cette période de l’année !) où la vue est somptueuse...

Puis, c’est reparti pour une demi-nuit de train, arrivée à 4h30 à Agra, nous quittons le Sauna pour le Hammam, c’est reparti pour un taux d’humidité battant tous les records ! (Mes glandes sudoripares sont détraquées ou bien ?!)
On nous annonce que c’est l’été le plus chaud depuis 200 ans... Yihaa !
Haaa Agra... Le Taj-Mahal... Le fort Rouge... et heu voilà ! La ville en soi est tout à fait banale mais quand-même le Taj-Mahal... une merveille de symétrie, de frises en pierres semi-précieuses, de marbre blanc (enfin qui jauni à cause de la pollution...) pour la modique somme de 750 roupies (ici même reprend le débat interminable entre ceux qui trouvent que c’est normal que les étrangers payent 75 fois le tarif de 10 roupies des locaux... et les autres !!!)
Comme les tickets sont à entrée unique (et puis quoi encore ?!!), il faut bien choisir son moment pour profiter de la meilleure lumière sur le marbre blanc...
Ça commence mal : nous avons une journée à Agra et la brume est parmi nous, et puis vu que c’est pas assez de contrariétés on nous annonce à la billeterie que le Taj va être fermé une bonne partie de la matinée car des VIP viennent visiter... (gratuitement j’imagine en plus ?!) Nous prenons notre mal en patience en allant visiter le Fort Rouge, en aperçevant du coin de l’oeil dans le ciel voilé les contours du grââle !! Après le déjeuner, et un merveilleux lassi à la banane au Joney’s Place (Vio, je n’ai pas retrouvé ta dédicace !!!), nous voilà... sous la pluie (hé ben voyons...) à tenter de rentabiliser, entres deux averses (les premières de la saison), notre ticket d’entrée !
Hum... avez-vous déjà de marcher sur du marbre trempé ?!!!
Voilà...
Quelques photos de touristes plus tard, nous abandonnons le Taj, pour le retrouver quelques instants plus tard du haut de notre chambre d’hôtel (l’avantage d’être hors-saison touristique)...

Le lendemain, c’est parti pour une bonne heure de bus, à 4 par banquettes dans une chaleur moite (merci la pluie !) direction Fathepur Sikri, la cité fantôme construite par l’empereur Akbar mais rapidement abandonnée car loin de toute source d’eau...

Enfin, en route pour une nouvelle nuit de train vers Varanasi, la ville sainte Hindoue, sur les bords du Gange, passage incontournable... Pour se faire plaisir, nous avons investi dans l’Hotel Surya et sa piscine avec cascade qui nous a fait baver devant notre ordinateur sur leur site... mensongé !!!! Deux nuits plus tard, nous décidons de changer pour se rapprocher des ghats, nous descendons quelques marches et nous pourrions tremper un doigt dans le fleuve sacré... mais non ! Les quelques millions de bactéries au dessus du seuil de tolérance nous empêcherons de purifier notre âme !
Il faut souvent se lever à l’aurore pour être l’heureux spectateur de l’Inde qui s’éveille, nous voici donc debout à 5h20 pour embarquer pour une ballade sur le Gange dans lequel font leurs ablutions, leurs prières, leurs lessives des centaines de fidèles de tous âges et de toutes castes, une véritable fourmilière !
Un petit déjeuner au « Brown Bread Bakery » où nous avons établis nos quartiers et nous voilà prêtes pour affronter rabbateurs et vendeurs en tout genre dans le dédale des petites rues de la vieille ville ainsi qu’une visite du Golden temple, le temple le plus sacré du monde Hindou car il contiendrait le lingam de Shiva, où nous avons failli y rester piétinées par les mouvements de foules emportées par la ferveur du moment, une offrande de lait et de fleurs à la main!

Ça y est, dix jours se sont écoulés et nous revoici, sac sur le dos (de quelques kilos supplémentaires...) sur le quai de la gare de Varanasi...
Il faut dire que les trains indiens ne nous ont pas épargnés durant ces 10 jours de vadrouille... Le vol de mon sac à l’aller (Adieu passeport, carte bleue, portable, appareil photo, ipod, argent des vacances et autres objets à valeur sentimentale... Haaaa ma super besace...!), l’efficacité à l’indienne de la police ferroviaire de Patna, sans compter les 19h de retard du train de retour de Florence ! Ça refroidit un peu le moral !

Nous arrivons à Jalpaiguri avec les premières pluies, le Hammam par excellence, l’effort de t’habiller après ta douche te transforme instantannément en loque transpirante ! La mousson entraîne inondations, coupures d’électricité, accidents et bouchons sur la route Jalpaiguri-Siliguri dont les trous de plus en plus profonds pleins d’eau trompent les conducteurs... Mais la pluie est aussi bienfaitrice, le riz va pouvoir être repiqué, les récoltes vont donner et les paysans auront de quoi nourrir leur famille.

Nous profitons de ces derniers jours ensemble avec les filles de Maria Basti pour aller au cinéma, « Wanted » la dernière production de Bollywood en date, pour moins de 4 euros nous entrons à 20 dans la salle ventilée d’un des cinémas de Jalpaiguri, les cris accueillent l’arrivée de la star à l’écran, des gloussements emplissent la salle au moindre rapprochement physique entre les deux héros, les scènes dignes d’un James Bond sont entre-coupées de chants et de danses dans des décors inattendus durant près de trois heures : décidémment, je ne m’en lasse pas !

J’ai du avancer mon billet de retour pour Kolkata de quelques jours, passage obligé au Consulat Français afin de retrouver un semblant d’identité...
Dire au revoir aux filles de Maria Basti, aux petits de Bakuabari, à tous les autres centres HSP de jalpaiguri, aux didis, aux dadas, à Dalyia di... « pas évident », hein Mathilde ?! Soren, Alima, Coupil, Saraswati, Sukuli, Veena et tous les autres... Comment partir sans une larmichette entre les fleurs, les sourires, les chants, les danses et les « Habar hasbé Didi, Come again Sister ! »

À Kolkata depuis quelques jours, j’attends mon passeport d’urgence, retardé par les grévistes français( !) en tentant de réduire le poids de mon sac (effarant !), en préparant le dernier training pour les parents d’enfants IMC et en tentant d’apprendre avec Paulina Di à faire les momo, ces fabuleux raviolis népalais...

samedi 29 mai 2010

... et autres plaisirs champêtres !

NJP, une gare bondée, des repére-touristes qui s’agglutinent autour de la seule (vache à lait) blanche à des kilomètres carré, les négociations peuvent commencer : trouver un moyen de transport qui ne me coûtera pas le quintuple de son prix réel !
Si les discussions s’éternisent, que la lassitude vous gagne, levez les yeux, avec un peu de chance le ciel sera dégagé et vous apercevrez les montagnes, Kalimpong, Darjeeling qui surplombent la vallée de la Testa River...
Une demi-heure de vélo-rickshaw à serrer les fesses pour tenter de peser quelques kilos de moins sur les jambes maigrichonnes de mon conducteur...
Une heure de bus sur une route (heu sur un gruyère...) à slalommer entres trous, camions surchargés et penchants dangereusement et autres véhicules trop lents au goût de notre chauffeur Kamikaze...
Un bon quart d’heure d’auto-rickshaw entre champs de thé et... champs de thé sur une petite route qui semble conduire nulle part...

Ca y est : VOUS ÊTES À MARIA BASTI !!!!

Entre quelques champs de thé, une rivière et un petit village, une grande bâtisse, quelques panneaux solaires sur le toit, accueille une douzaine de jeunes femmes handicapées physiques et/ou retardées mentales, quelques didis et dadas, deux chats (enfin 6 depuis quelques jours !), des vaches, des chèvres et maintenant... une sister pour deux mois !
Autant je ne pouvais vous décrire une journée à Ashaneer, je peux maintenant vous faire un bilan quart d’heure par quart d’heure de la vie au centre !!
Loin de la ville, des ses attraits, dans une vie communautaire ritualisée, mes semaines sont rythmées par les journées à Dos Biga, le workshop où les filles rejoignent les «Big Boys » de bakuabari (le centre de Mathilde), deux fois par semaines :
Fabrication de craies, d’enveloppes, de bijoux, de pochettes pour portables, de sachets de laurier, de poivre, tenue d’une petite boutique de bonbons, des cahiers et de produits fabriqués sur place...
C’est aussi les jours bienheureux où je peux m’éclipser quelques heures pour aller sur Internet (Si la ligne fonctionne, s’il n’y a personne sur l’ordinateur et s’il n’y a pas de coupure d’électricité of course, Hum cela fait beaucoup de « si »....) et échanger les derniers potins avec Mathilde !
C’est une grande journée pour les filles : les plus belles djoulidals, les bijoux et les bindis (très célèbre 3ème oeil !) sont de sortie !!!
Pour l’occasion, je me suis acheté des painupur, les bracelets de chevilles à grelots, qui font « gum gum » (heu... personnellement je trouve que ça fait plutôt « cling cling » !!!) à la grande joie des filles qui connaissent maintenant le moindre de mes déplacements dans le centre : « Ha Estelle Sister is coming !! »
Le quotidien de Maria Basti est ponctuée des activités au Workshop, entre bougies, broderie, éléphants, dessous de plat en jutte... Les filles sont rémunérées sous forme d’argent de poche pour leur travail.
Sur de nombreux points, je retrouve le quotidien de l’Atelier Thérapeutique, mis à part le rituel du thé du matin qui est ici un chouya plus sucré !!!

Il y a de nombreux avantages à vivre au quotidien dans une petite structure, j’ai pu apprendre la totalité des prénoms en quelques jours alors que je ne connais toujours pas la moitié de ceux des enfants d’Ashaneer ! Vu qu’on est peu nombreux, la « corvée » de patates dure moins longtemps (et jour après jour, j’améliore mon score !) Je suis passée de l’ « Usine » à la « petite manufacture familiale », les deux extrêmes !
Entre travail et jeux, les filles sont bon public et les blagues fusent ! (J’en comprends la moitié, mais quand même mon bengla s’améliore ! je deviens une professionnelle des Échecs, du Solitaire ou encore du Kalun, le billard indien ! Je ratrape le temps perdu des ces dernières années où je n’ai quasiement pas pris le temps de lire : ici, je dévore !!

Je retrouves des plaisirs oubliés :
Les bières fraîches du Cosmos en regardant les matchs de Criquet à la TV (Haaaa, ça change des films en bengalis !)
Les bus qui ne veulent jamais s’arrêter à notre arrêt
Le pull, vêtement en voie de disparition dans la région de Kolkata où le seul port d’un T-shirt te donne envie de partir en courant !
Les fruits du jardin (mangues, bananes, papaye, litchis... la syncope gustative me guette !)
L’eau orange (de rouille !)
La surveillance Devidienne (TOUJOURS savoir où est le volontaire, ce qu’il fait, ce qu’il a mangé, l’état de son estomac... mais JAMAIS lui demander à lui... ce serait trop simple ! Cela peut passer par deux personnes intermédiaires, trois ?!)
Et last but not least : les bestiolles qui, ici, sont toujours dix fois plus grosses qu’ailleurs : de la fourmi à l’araignée en passant par le cafard, la punaise et le vers de terre (que l’on peut aussi bien retrouver dans le jardin comme dans son lit), tous, je les soupçonne d’être génétiquement modifiés !

Et puis, quel joie de retrouver Alima, ma future fille adoptive( !) et son sourire à faire fondre un glaçon !

Pierre et Léo, nos deux compagnons de mission sont partis, Pierre de retour en France plus tôt que prévu, problème de visa oblige et Léo, en route pour Katmandou à pieds... Nous réalisons avec mélancolie, Mathilde et moi, que la fin approche à grands pas... Nous partons quelques jours en vacances, visiter l’Inde du Nord, entre Taj Mahal et les bords du Gange, à Bénarès en vrais touristes avec Florence et déjà à notre retour, les jours seront comptés...
J’ai (enfin !!) mon Visa Work&Holidays Australien, que l’Aventure continue... !

dimanche 2 mai 2010

Quotaïïïïïïï ??????????????

Avant de répondre à cette question (qui pour la plupart d’entre vous j’imagine ne signifie strictement rien !!!), je vais tâcher de vous décrire un peu plus précisément ma mission et ce que je fais en Inde quand je ne mange pas !!!

Certaines âmes mal intentionnées vous diront que je tords des cuillères, d’autres que je me tourne les pouces... Il y a du vrai là-dedant mais il y a aussi du faux !!!
Je pourrais vous sortir la phrase bâteau « on reçoit beaucoup plus qu’on ne donne... », attention sortez les violons (et les mouchoirs !) mais... non, je me refuse à ce cliché, bien qu’on ne puisse non plus dire qu’il soit faux ! Haaa... dilemme !

En fait, je me rends compte au fil des jours passés dans les centres que notre rôle en tant que volontaire est surtout une présence, un « effet boosteur » qui leur permet d’avancer, de leur donner confiance, d’apprendre et de se remettre en question grâce au regard neuf qu’un étranger peut avoir sur leur travail. C’est souvent génant parce que, juste du fait qu’on est blanc, on aurait la science infuse et les réponses à tous leurs problèmes... Je me sens tellement ignorante face aux didis et aux dadas qui chaque jour donnent à manger, aident à aller aux toilettes une multitude d’enfants atteints de handicaps différents...
Ils n’ont peut-être pas beaucoup de formation mais ils ont l’expérience que je n’ai pas...
C’est comme cela que j’essaie de commencer chaque training, en leur expliquant que l’on a des choses à apprendre les uns des autres, sinon je me sens horriblement pas à ma place dans le rôle du professeur, devant un parterre de didis et dadas, stylo et cahier à la main prêt à noter tout ce que j’inscrirais sur le tableau noir... !!
Un des premiers points de ma mission a été de mettre en place des trainings avec les autres volontaires médicaux sur les enfants IMC, et pour ma part spécifiquement : ce que l’on peut proposer en ergothérapie à ces enfants, en adaptant mes connaissances à la vie quotidienne et à la culture indienne...
C’était très intéressant à préparer, un peu plus dur à présenter... Nous en avons fait deux pour l’instant avec Mathilde : Un à Jalpaiguri, un à Howrah et Tapati nous demande d’en refaire un début Juillet, avant notre départ à Howrah pour les parents cette fois-ci...

Je ne peux pas, même si je l’avais voulu, vous faire une sorte d’emploi du temps de la journée type à Ashaneer car les jours passent mais ne se ressemblent pas... Bien sûr, les enfants vont à l’école le matin, déjeunent, font la sieste, jouent et goûtent avant d’aller à la prière (Hindous, Musulmans et Chrétiens ensemble, certains devraient en prendre de la graine...) puis en étude avant le dîner... Mais il y a bien souvent des évènements qui bouleversent la routine, pour mon plus grand plaisir !

En dehors des trainings, hé bien... j’essaie de mettre en place ce dont j’ai parlé (c’est là où les cuillères tordues font leur entrée !!), cela m’a bien pris un mois, le temps de réussir à réunir 6 cuillères à thé (très important !) et un morceau de tuyau en plastique de deux feets de diamètre... NON ceci n’est pas une joke !!! Je vous mets même au pari de faire plus rapide...!! Et je ne vous raconte pas le temps mis pour trouver du tissus plastifié inperméable pour fabriquer des bavoirs pour les enfants... Cela s’est conclut, dans un état second, au Bara Bazar de Kolkata, qui porte très bien son nom et qui au delà de l’épuisement et de l’énervement est un endroit merveilleux dont on ressort différent : un immense bordel organisé où on trouve TOUT !!!

Sinon, je participe de temps en temps aux séances de kinésithérapie ou de psychomotricité, j’épluche des patates à la cuisine avec nos supers Kitchen Didis (avec Léo, pour notre départ, nous leurs avons offert un Mixeur, elles économisaient pour s’en acheter un depuis longtemps... C’est qu’elles cuisinent pour 150 personnes chaque jour ! Enfin, on l’a offert avant notre départ, on a pas pu résister !!!), j’essaie d’être présente dans les activités du quotidien avec les enfants...

Et attention, maintenant, nos deux rôles essentiels en tant que volontaires :
- Le « photographe officiel » de tout évènement mondain... D’ailleurs, nous n’avons pas déroger à la règle, avec Léo nous avons fabriqué les traditionnels panneaux de photos à accrocher dans la salle à manger : Ashaneer 2010 ! Surtout attention, erreur fatale : ne pas avoir tout le monde sur le panneau.... (Haaaaa misère, mais où es Rameshuari ?!?!)
- La « potiche blanche » : Là, pour le coup, tu ne sers strictement à rien, mais ça leur fait tellement plaisir que tu sois là, que tu souris, que tu discutes, que tu te goinfres (si si ! De toute façon si tu ne manges pas assez, ils te resserviront.... d’office !!!)
C’est comme ça qu’on va régulièrement dîner dans les autres centres, entres volontaires car très souvent les Indiens, même s’ils t’invitent, ne mangent pas avec toi... Tout au plus, ils te regardent manger... Parfois, comble de l’horreur, ils te filment en train de manger (avec les doigts of course, et puis la lumière éblouissante au possible en pleine figure, de quoi faire des bons dossiers!!)

Néanmoins, l’été est arrivé et le rythme est bien ralenti... la sieste après le déjeuner s’impose... enfin si la température le permet, ce qui nécessite un Fan et un calme à tout épreuve vis à vis des nombreuses (je pèse mes mots...) coupures d’électricité éteignant ce dernier...
Avec l’été vient aussi le temps des mangues... Hooo les mangues... Une petite anecdote !
Les mangues, par centaines dans les différents manguiers du centre, seront mûres d’ici quelques semaines, tout le monde attend patiemment de pouvoir en manger, et puis un ou deux petits malins en prennent pour les manger vertes avec du sel, ou encore pour faire du pickle (encore un truc indien qui te retourne les papilles !)... Et puis si l’autre en prend, pourquoi moi je n’en prendrais pas ?! Alors, tout le monde se sert... ce qui ammène, un soir, une grande réunion, une assemblée d’enfants et de dadas, Tapati dans le rôle du juge... chaque accusé note son nom et sous l’oeil sévère de l’autorité, se tient la tête penchée, se tenant les oreilles, l’air plus ou moins coupable, pour implorer pardon !!! Il ne manquerait qu’une coupure d’électricité pour que le spectacle soit parfait... et ça n’a pas loupé !!!
Le lendemain, conseil d’État avec toute la crème de HSP, Tapati Di, Uncle, Élena Di, sujet : Les mangues !
Bon, elles ont intérêt à valoir la chandelle, depuis le temps qu’elles font parler d’elles !!
Enfin, je ne les verrais pas, je suis Léo, parti il y a deux jours, le 5 Mai pour rejoindre Maria Basti, le centre accueillant des jeunes filles retardées mentales à Jalpaiguri, où je passerais la fin de ma mission...
J’y retrouverais Mathilde, toujours à bakuabari, avec qui je repartirais fin Juin à Kolkata, direction l’aéroport...
En attendant, j’apprends à danser à l’Indienne avec les filles et je termines de transmettre le matériel adapté à des didis qui continueront à essayer d’améliorer l’autonomie des enfants handicapés d’Ashaneer.

Malgré la chaleur, nous avons continué à profiter des jours de creux pour se ballader à Kolkata, rejoins par Clélia et Charlotte, des volontaires de Thaïlande en vacances en Inde, ou bien avec les fidèles : Mathilde, Léo et Florence !
Et puis, il y a tant de choses à voir... tout est spectacle ! Le cimetière de Park Street, le temple de Kali, le fast-food du coin... je pourrais m’asseoir et regarder les gens passer pendant des heures... !
Le temps passe, les mois défilent, me rapprochant de la fin de mon visa mais jamais la magie de l’Inde n’arrête d’opérer et aujourd’hui encore, j’ouvres grand tous mes sens et l’Inde me surprends encore !
En vrac :
A Kolkata, au passage piéton, quand le bonhomme est vert, tu traverse au son de la « Lettre à Élise » de Bethoven !
En Inde, les publicités ne prônent pas les auto-bronzants mais bel et bien la « Vaseline », qui permettra à ta peau de blanchir au fur et à mesure des applications... !
Quand tu es publiciste en Inde, tu oses TOUT : qu’est ce qui arrêterait un jeune fille faisant attention à sa ligne en regardant un panneau publicitaire pour des gâteaux ?! Certainement pas l’infâme morceau de beurre coulant certifiant que les gâteaux sont 100% pur beurre !
En Inde, attendre 3h30 à la Poste, c’est juste normal... ! On te propose un thé et pas la peine de s’énerver...

Bon...
Revenons en à la question de départ !! Quotaï = où est ce que je vais me retrouver pendant les prochains mois ?!
Hé bien, après moultes réflexions, un bon temps d’indécision, deux propositions des MEP :
arrêter là ou passer 6 mois au Cambodge, dans une ONG semblable dans son travail à HSP, en tant qu’ergothérapeute... Une nouvelle mission, une nouvelle culture, une nouvelle langue, une nouvelle intégration...
Mon projet de départ était de passer un an en Inde, de me familiariser avec cette culture qui m’intriguait, de vivre un an dans un pays qui m’attirait, de créer des liens avec des gens et d’échanger de partager au quotidien... J’ai donc décidé d’arrêter mon contrat avec les MEP à la fin de mon visa Indien. Je vis une aventure incroyable ici et je ne me sens pas de recommencer la même chose ailleurs, en tout cas pas à la suite.
Néanmoins, je ne souhaite pas rentrer en France tout de suite, j’ai prévu de partir un an et je compte bien continuer à découvrir la vie ailleurs ! De plus, ces quelques mois en Inde m’ont ouvert au voyage et je ne compte pas m’arrêter là ! Je pars donc début Juillet pour l’Australie, avec un visa « Work and Holidays » rejoindre Émilie : Le projet est de travailler pour, si possible, revenir ensuite voyager en Asie, et notamment en Inde...
Si vous avez des contacts pour du travail en Australie, si vous avez trop d’argent, que vous ne savez plus quoi en faire ou que vous avez des billets gratuits Melbourne-Kolkata en avion privé, si vous avez des relations pour entrer gratuitement au Cambodge, au Vietnam ou en Corée, je prends TOUT ! :)

Merci en tout cas à tous de me soutenir depuis le début, merci pour vos messages, vos appels...
Continuez à me donner de vos nouvelles, cela me permet de garder encore un pied sur Terre !!!

vendredi 9 avril 2010

L’été Indien : « On ira où tu voudras quand tu voudras !!! »

Bangalore – Kolkata : deux visages de l’Inde pour seulement :
- 71h de train
- 4000 km
- 12 litres d’eau
- 3 litres de mango juice
- 115 photos
- et 0 douches

Conclusion : On ne peut décemment pas visiter l’Inde sans faire un trajet en train !!! (de préférence en Sleeper Class... Enfin, s’il vous vient à l’esprit de tenter la classe assise, je vous souhaite bien du courage et attend votre rapport à l’arrivée, si vous êtes encore de ce monde...)
C’est long,
c’est bruyant (« Tcha, Coffee, Tcha, Coffee », « Samosa, Samosa », « Cold driiiiiinnNNNNNNKKKK »... dur !),
c’est pas toujours très propre (soyons modéré... ! Enfin, y a quand même de quoi attraper des TOC de propreté et se mettre à nettoyer tout le train à coup de gel antibactérien, Parole de témoin du drame !!!!),
c’est comme un Sauna sans la douche qui s’en suit !
Mais qu’est ce qu’on se sent vivant !!!!!
Que c’est bon d’ouvrir la porte du train, de s’asseoir sur le repose-pied et de regarder le paysage sublime qui défile devant nos yeux... (C’est un plaisir à quelques mois d’emprisonnement et quelques centaines de roupies d’amende, cela peut changer la donne... !!!)
C’est là où il est bon de pouvoir sortir deux trois mots (minables) de bengali, histoire de sympatiser avec tes voisins des 35 prochaines heures (minimum) qui peuvent alors te prévenir de l’arrivée des contrôleurs et ainsi d’éviter la dite punition !! C’est fou l’effet que peuvent avoir un « Apni como nachen ? » (=Comment allez-vous ?) ou encore un « Ami Bengla ektu ektu, Ami Bengla sikchi » (=Je parle un tout petit peu Bengla, j’apprends le Bengla) « Amar bari Howrah ! » (=Ma maison est à Howrah !)...
A cause de ces quelques mots, notre sort était jeté et nous avons enfreints les règles des didis : Dans le train, pas d’amis, pas de thé, pas de nourriture....
Nous avons sympatisé avec nos voisins,
Nous avons pris un thé,
Nous avons mangé des oeufs et du riz cuisiné à 20 mètres de nous dans le wagon cuisine (Mythique !)
Nous avons accepté des chips de notre voisine...
Mais rassurez-vous, je ne bois pas encore l’eau des robinets de la rue, je n’ai pas encore perdu tout mon bon sens !!
Pour que vous ne vous fassiez pas avoir sur la marchandise, le paragraphe précédent décrit un voyage en Sleeper Class, classe moyenne où vous vous retrouvez à 6 par pseudo-compartiments (en théorie parce qu’il y a toujours quelques squatteurs !), l’air chaud qui arrive des fenêtres toujours ouvertes de chaque côté du train est brassé par les trois ventilateurs mal dirigés accrochés au plafond... Ce qui a gèné considérablement l’avancée des parties de Uno dont nous avions rêvé... Ça c’est notre retour !
En ce qui concerne l’aller, nous étions en Air Conditionné, classe qui porte très bien son nom ! En effet, c’est la première nuit depuis des mois où j’ai dormi avec une couverture ! Je ne vous raconte pas le choc thermique quand tu décides d’aller prendre l’air sur le quai de la gare...
Silence et volupté, vous en sortez presque reposé !

Faites votre choix, tout en sachant que pour quelques centaines de roupies de plus, vous vous privez du défilé des Eunuques (Diriez-vous non à une petite bénédiction pour 10 roupies par un homme en Sari ?!) mais aussi de tous les autres éclopés, handicapés, Brahmans et propriétaires de singes possibles et imaginables... Une face de l’Inde qui a faim difficile à regarder dans les yeux...

Vous pensez bien que je n’ai pas fait tout ce voyage pour rien !!!!
Fraîchement (ou pas) arrivés sur le quai de la gare, nous voici assaillit de conducteurs de véhicules en tout genre : HaaaaAAAAaa des BLANCS ! (Comprenez : des vaches à lait !), Bonjour et Bienvenue à Bangalore !!!
Bangalore, 6 millions d’habitants, une communauté de 200-300 expatriés, ville industrielle, très développée au niveau informatique, considérée comme la Silicon Valley indienne... Rien à voir avec Kolkata, le séminaire où nous étions logés se trouve dans un quartier pavillonnaire, à côté du Coffee Day (l’équivalent indien du Starbucks... moins cher mais moins bon !) et de « In and Out », le Monoprix du coin !!! Ho joie du sorbet mangue à 5 roupies !
Perturbant ce retour à la vie occidentalisée : entre les magasins Levis qui poussent à chaque coin du rue (Comment dire non à un bon jean à 30 euro ?), le paté français, les magazines féminins français envoyés par des familles bienveillantes de volontaires (Honte à moi mais je n’ai jamais lu le Cosmo avec autant d’avidité !!), les apéros, le Pizza Hut, et comble de l’extase LE MACDO!!
Oui oui ça y est : je l’ai fait, je l’ai eu mon Chiken Maharaja Mac !!!!!! Un peu épicé mais cette versin indienne du Big Mac reste très goutue ! Malheureusement, ce dernier n’a pas été acconpagné du Mac Flurry... Ô désespoir, l’Inde ne connaît pas ce met délicieux ! Tout ceci servi en moins d’une minute, sablier sur le comptoir !!!! Pour un pays où tout prend des heures, c’est quand même un comble !

Seul point négatif du séjour : En tant que français dans un pays où quasi personne ne parle notre langue, nous perdons complètement notre savoir-vivre en société et avons tendance à parler à voix haute en français pour critiquer librement en toute sécurité... Sauf que, cela devient vite une habitude et lorsqu’on se retrouve entourés de compatriotes, cela peut causer quelques soucis.... (parole de gafeuse !)

J’en profite aussi pour casser un mythe : Mettre son sari toute seule... c’est possible !!!! (Le mettre bien, heu... c’est une autre affaire !) Nous avions décidé de les porter (les nôtres cette fois!) avec Mathilde et Florence à l’occasion de Pâques et, photos à l’appui, vous pourrez observer qu’on ne s’est pas trop mal débrouillées !!

Durant cette semaine, j’ai encore appris une multitude de choses : J’ai découvert les Jack Fruit, inconnu au bataillon des fruits exotiques... peut être est-ce du à son odeur assez repoussante ?!
J’ai savouré des Kinders Surprise indiens... (Quand même... Pâques sans chocolats c’est impensable !) qui ne ressenblent pas aux Kinders français (cf photos !) et dont le cadeau nous a permi de retomber en enfance avec tous nos voisins de train pour fabriquer les fameuses surprises !!
Enfin, il faut quand même que je vous dise deux mots sur la messe en anglais à la quelle nous avons assisté : 2h30 (les indiens ne savent pas faire court... Pour eux important rime avec long... !), les textes son chantés (avec différents chanteurs s’il y a plusieurs personnes !) et les chants sont accompagnés d’un fond sonore hallucinant : j’hésite encore entre boîte de nuit et comédie musicale !!! Et pour clotûrer le spectacle, le défilé des petites filles en robes-pièces-montées... Hé bah je ne regrette pas d’y être allé !!!

On a pu profiter de la semaine pour visiter Bangalore, bien qu’il n’y ai pas grand chose à voir (Le botanical garden, le temple de Krishna, les marchés et la visite de la ville en rickshaw...) et bien sûr profiter des bons plans des volontaires sur place pour faire un peu de shopping !! Maintenant la question est : comment réussir à tout ramené en France ?!!!

Enfin, il y a des questions plus urgentes...
Pour l’instant, de retour avec Mathilde à Howrah ou nous préparons un nouveau training sur l’ergothérapie et l’orthophonie, nous attendons l’appel des MEP pour nous dire un peu ce qu’il en est de notre prochaine mission... cela s’annonce compliqué ! Mathilde retourne dans les centres de Jalpaiguri d’ici dix jours et je la suis début Mai pour passer mes deux derniers mois à Maria Basti...
Je vous donne donc ma nouvelle adresse car le temps que votre colis (pleins de chocolats, de bonbons, de fromages (à pâte dure off course !, une bonne àme suggérait du parmesan...), de glamour, cosmo, Elle et toutes ces conneries...) soit prêt et arrive, j’aurais sûrement déménager au :
Estelle PETIT
Howrah South Point
Handicapped Children Home
Vill.- Bakuabari
P.O.- Mohanvita
Dist.- Jalpaiguri
Pin- 735135
WB. INDIA

Merciiiiii !!! :)

PS : La terrasse du séminaire a détrôné la terrasse du foyer dans le guide des meilleures terrasses du monde !! Au moins celle là on n’est pas obligé de se cacher... mais c’est vrai qu’on a pas la vue sur l’écran géant du voisin !!!

lundi 22 mars 2010

L'Inde, pays ou tous tes desirs seront combles!

Au lendemain de notre indibiversaire, comprenez l’anniversaire de nos deux mois en Inde, je reprends mon clavier (à défaut de plume) pour vous conter ces derniers jours...
Avant de commencer, sachez que la pression sur mes frêles épaules est immense( !), j’apprends régulièrement que mes lignes ont de nouveaux lecteurs !! J’en suis néanmoins extrêmement flattée ! Je vais bientôt penser à un moyen de faire du profits avec ce blog, tous les bénéficess iront à HSP (of course !)

J’ai donc passé ces derniers jours à Jalpaiguri, pays où la chaleur et le moustiques se font rares, pour mon plus grand bonheur ! (J’ai d’ailleurs investi dans un tube d’odomos, l’anti-moustique local qui sent la mamie, cela fait fuir les moustiques et plus encore ! Et dire que j’ai dépensé des fortunes en produits inefficaces en France..)
Je savais que je passerais ma mission à voyager mais là je commence vraiment à avoir l’impression d’être SCF (Sans Centre Fixe et même Sans Chambre Fixe ! Déjà 9 à mon actif !)
Bref, je suis donc repassé pour une dizaine de jours à Bacuari, le centre où Mathilde est fixée (elle !)
Nous avons préparés avec Pierre dada, Mathilde, Florence et Dalyia didi un training de physiotherapy sur les enfants IMC. Dans un anglais plus que modeste nous avons essayé d’expliquer nos professions et ce que l’on pouvait proposer à des enfants handicapés à coups de mises en situations, de quizz et même de bonbons (certains useraient de tous les moyens de corruption imaginables pour être élu meilleur prof !)
Outre les nombreuses notions médicales, les femmes en ont profité pour essayer de faire passer quelques points fondamentaux de la vie en société : 8 Mars, journée de la femme : les hommes font la vaisselle... Suivi bien entendu de la réaction masculine : 9 mars, première journée (incongrue !) de l’homme...
Néanmoins, il nous faut admettre que certains nous ont épatés : Uncle, sexagénaire suisse, chouchouté par les didi qui lui font lessive, bacquet d’eau chaude à domicile, thé au gingembre le soir etc pour son plus grand plaisir, réussissait depuis son arrivée à Bacuabari à échapper à la vaisselle, utilisant un nombre improbable d’excuses en tout genre, allant du mal au genou, au coup de téléphone, à la petite blague « je vois que vous êtes déjà nombreuses » ou encore « Ho, vous le faites si bien ! »... Hé bien ce même uncle a proposé, je dirais même plus à imposer : « ce soir, c’est moi qui fait la vaisselle » ce 8 Masrs 2010 vers 21h... Nous en restons encore babas !


J’intitulais cet article « l’Inde, pays où tous tes désirs sont comblés ». En effet, depuis notre arrivée, il suffit que nous émettions le moindre souhait, la moindre remarque pour que dans l’heure, notre voeux soit exaucé ! C’est terriblement génant, les indiens sont ds gens incroyablement gentils et attentionnés, l’accueil est chez eux un principe de base et jamais vous ne rentrerez chez quelqu’un sans qu’il vous offre quelque chose... Pour vous donner un ordre d’idée de l’ampleur que le phénomène peut prendre, voici quelques anecdotes...

Lors de mon premier séjour à Jalpaiguri, nous avions dîner avec les Suisses, la veille de mon départ, à Jordighi. (Pour le contexte, il faut savoir que, chauvin ou pas, la cuisine de Jordighi est tout de même grandiose, Barboti Di, la super kitchen didi y est pour beaucoup !) Donc, nous voici bien rassasiés quand je me rends compte qu’il reste du super-poulet-méga-bon, je dis en plaisantant « Ho bah j’au trouvé ce que je vais me faire en doggy-bag pour le train de demain ! » et là, je ne le savais pas encore mais la machine était déjà en route... !!! Et le lendemain, je ne sais toujours pas par qui et comment mais je me retrouvais dans le train avec le fameux reste de poulet... Je crois qu’il n’est pas anodin de préciser qu’entre Jordighi et Bacuabari il y a quand même trois quart d’heure de bus....
Morale de l’histoire : ne rien demander, ni même évoquer ce qui ressemblerait de trop prêt à une demande à son hôte indien !

Deuxième anecdote, qui a détrôné la première dans mon classement des meilleures surprises à l’Indienne !!!
Durant la semaine de training, nous discutons un soir Florence, Mathilde Dalyia et moi de tout et de rien quand nous entendîmes ( ?!) au loin une sorte de fanfare. Nous lui demandons ce que c’est : un mariage !! Nos yeux s’illuminent et nous lui posons pleins de questions sur les mariages en Inde, lui révélant (TuuuT TuuuuuT : signal d’alarme : ici est la GRAVE ERREUR !) que les anciens volontaires ayant assisté à des mariages nous ont dit que c’était énormissime, et que nous esperons réussir à arranger un coup histoire d’aller à un mariage ! La machine se met en route et boum... le lendemain matin, Daliya nous annonce que le soir même nous sommes invitées au fameux mariage entendu la veille (en Inde, les mariages durent au moins deux jours), qu’elle nous prêtera un sari, des bijoux et que nous irons accompagné de trois chaperons et demi (les maris de didi, oups ! et Kiron, le fils de Dalyia) pour 20h... Je ne vous raconte pas l’état d’excitation dans lequel nous étions toute la journée !
Le soir venu, me voici chez Dalhia (J’ai d’ailleurs appris à l’occasion que les ferrero rochers pouvaient servir de décoration !) à essayer des blouses pour la tenue du soir... misère, je suis décidément pas construite sur le modèle indien et j’ai beau serrer le ventre, rentrer la poitrine, rien n’y fait ! Après cet évènement narcissiquement douloureux( !) je décidais que j’irais rapidement me faire une blouse sur mesure chez le tailleur... Finalement, nous voici parties, d’un pas incertain, un cadeau pour les mariés à la main et la bouche peinturlurée comme un camion volé (pour donner l’impression d’une bouche pulpeuse, pas la peine de recourir à la chirurgie esthétique, il suffit de mettre du rouge à lèvre sur un rayon de 3cm entourant la bouche, effet garanti !!!!)
La suite de la soirée a été on ne peut plus génant... on a eu l’impression de voler la vedette à la mariée : les trois blanches qui débarquent, c’était l’attraction, on a été dévisagées par tous les invités durant les deux heures où nous sommes restées ! En plus, les dada avaient du être tellement briffés par Dalhia qu’ils ne nous lâchaient pas du’une semelle et qu’ils stressaient dès qu’on ouvrait la bouche pour goûter quelque chose... Ca n’a vraiment pas du être une partie de plaisir pour eux... On a quand même dîner dans le village du mariage, c’est une grande tente construite spécialement pour le mariage dans lequel il y a pleins de pièces différentes, décorées à l’indienne !! Et puis on a dansé, je crois que ça a fait sensation, mais nos chaperons été pressés de relâcher la pression, nous sommes donc rentrées à Bacuabari, la mariage a du continuer une bonne partie de la nuit !
Conclusion de l’histoire : Aller à un mariage c’est bien, si on connaît les mariés c’est mieux !!!

Le lendemain, mission Siliguri pour acheter un sari pour mon prochain mariage !!! Avec Florence et Mathilde, nous avons les trois même, de trois couleurs différentes, et c’est du sari de compèt’ alors je me permet de faire une requête : Débrouillez vous comme vous voulez mais il faut qu’un couple se dévout pour se marrier à mon retour que je puisse inaugurer mon morceau de tissus de 7m de long !!!! Il est actuellement chez le tailleur pour me faire la blouse assortie, normalement sur mesure mais le tailleur ne parlant pas un mot d’anglais, j’espère ne pas être décue !!
Nous sommes aussi retourner au Cosmos, prendre un bol d’air occidental ! Le Cosmos, c’est huppé, on est fouillé à l’entrée après être passé sous le portique de sécurité et la garde, très sérieuse, prenant son travail à coeur, tâte le carambar au caramel que j’ai dans mon sac, on se sait jamais ce que j’aurais pu cacher dedant !!!

Revenons aux choses sérieuses, c’est que je suis là à la base pour une mission, ne l’oublions pas !! Après le training à Jalpaiguri, nous sommes chargés d’organiser la même chose à Howrah, en réadaptant ce qui n’était pas compréhensible... et je commence demain à former une didi en ergothérapie, afin qu’elle puisse prendre le relai quand je serais partie (heu... ça c’est dans l’idéal, mais on va se le faire à l’indienne... en mode aléatoire !). J’essaie aussi d’adapter du matériel et de réparer des fauteuils roulants et des déambulateurs mais tout est compliqué, j’ai l’impression qu’il faut parfois déplacer des montagnes pour trouver le bon matériel, la bonne personne etc, et la barrière de la langue ne facilite pas la mission !!! Je vous avoue qu’il y a des jours où je suis un peu découragée et j’ai l’impression de ne servir à rien du tout...
Enfin, ce matin j’ai trouvé un nouveau travail : je vais traduire en anglais un feuillet d’explications de fabrication d’orthèses de positionnement de la main pour le dada qui s’occupe du workshop orthopédique, il fait des trucs génial avec juste les photos des orthèses, les explications sont en français !
Je repars en Mai pour Jalpaiguri où pendant les deux derniers mois de ma mission en Inde, je serais à Maria Basti avec les filles retardées mentales et je naviguerais dans les différents centres pour essayer de former des didi et des dada... Un peu de frais ne me fera pas de mal non plus, à Kolkata on atteint bientôt les trois douches par jour, et le pire c’est qu’on est enrhumé avec tous les ventilateurs et les changements de températures !!!
Prendre le bus est devenue une torture, je me déplace maintenant à vélo, danger omni-présent, slalom entre les voitures, les bus, les autres vélos, les motos, les vaches etc mais au moins on respire! Sinon, à Jalpaiguri on a expérimenté l’auto-stop, quand aucun bus ne s’arrête, parfois un camion nous fait tous grimper spontanément, serrés comme des sardines en boîte, pour quelques kilomètres gratuits ! Comme dirait Jean-Charles, le consul, « c’est super sympaaaaaa ! »

Je suis à Ashaneer pour une dizaine de jours, fin Mars pour Pâques, on se retrouve tous les volontaires MEP du coin (Inde, Thaïlande..en tout on est 17 !) à Bangalore dans le sud de l’Inde, 2000Km, 35h de train (si nous avons la chance de ne pas avoir de retard !!!!) j’ai hâte !!

PS : Y a quand même des avantages au bus : nous avons rencontré la dernière fois avec Léo une autre blanche !!! (je vous assure qu’à Howrah, c’est plus qu’étonnant !) Du coup, on a discuté et échangé nos numéros de téléphone, Francesca est allemande et travaille à l’hôpital de Kolkata pour 4 mois pour ses études de médecine
PSS : Si en fait, il y a des blancs à Howrah, mais ce sont des indiens victimes de dépigmentation, c’est dingue j’en vois tous les jours... je ne sais pas à quoi c’est du mais c’est très courant en Inde... je me renseignerai pour le prochain post !!!

PSSS: Depuis lecrtiture de ces article s'est encore passe quelques jours, Dimanche je suis alle visite Cumarchuli, un espece de village dans Kolkata, ou de veritables artistes fabriquent toutes les statues des divinites hindoues pour les Pujah, je ne savais plus ou donner de la tete, c'est magnifique... je suis du coup repartie avec un Ganesh sous le bras, une petite statue je vous rassure!!! Enfin... petit a petit, mon sac se remplit inevitablement!!!!